Pourquoi la mort fait-elle peur aux croyants alors que selon leur profession de foi ils prétendent avoir déjà la vie éternelle? Pourquoi la mort fait-elle peur aux croyants alors qu’ils auraient déjà la vie éternelle dans l’Au-delà? Autrement dit, doit-on ou peut-on redouter, craindre la mort alors que l’on clame tout haut qu’on est sauvé ou on a l’assurance du salut? Pourquoi la mort fait-elle peur aussi bien aux sauvés qu’aux non-croyants?C’est sans contredit la mort fait peur.
Je partage ces quelques réflexions personnelles avec vous en ces moments parce que je ne comprends pas ce qui se passe dans l’esprit de l’homme. On prétend que l’homme a été créé vivant, ayant la vie mais il est devenu l’ombre de lui-même parce que le prétendu Adam et Ève auraient péché. Nous voyons et entendons autour de nous des hommes et des femmes chrétiens et même musulmans qui défient la mort sous couleur d’un salut au ciel. Et on est en droit de se demander si cela est vrai ou tout simplement si c’est seulement un simple conditionnement mental. En règle générale, tous les hommes et les femmes ont peur de la mort. On est en droit de se poser la question est-ce normal? Dans ce qui va suivre nous parlerons de que j’ai convenu d’appeler une dissonance spirituelle et dans une certaine mesure une dissonance cognitive chez les hommes et les femmes qui croient à la vie après la mort sur terre. Effectivement, il y a une là une dissonance spirituelle entre la quête de l’éternité et la vie sur terre partagée par les gens qui croient au salut après la vie sur terre. Autrement dit, qui me dira pourquoi ceux et celles qui parlent à longueur de journée du salut de leur âme parce qu’ils vont aller vivre au ciel ou au paradis sont –ils attachés aux biens de la terre et à une longue vie dans ce monde? Je ne comprends pas ce décalage. Dans ce passage de Mati nous lisons ce qui suit : « 36 Là-dessus, Yeso s’en alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit à ces disciples: Restez ici alors que je m’éloigne pour prier. 37 Il s’en alla avec Pierre et les deux enfants de Zébédée, et il commença à ressentir de la tristesse et des angoisses. 38 Puis, il leur dit alors: Mon âme est triste jusqu’à la mort; restez ici, et veillez avec moi. 39 Ensuite, après avoir fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et adressa cette prière à son Père: Mon Père, si c’est possible, puisse cette coupe s’éloigner de moi! Toutefois, non pas que je le veuille, mais que ce soit ta volonté.… »Mati 26 :36-39.
Yeso qui est la vie a aussi éprouvé la peur face à la mort qui allait venir. La mort a fait peur à Yeso. Car il ne voulait pas être mis à mort ou même mourir. Lui qui est la vie, il a lui-même eu peur de la mort. En tant qu’être humain, un être terrestre qui a un corps, il a été sujet à la mort indépendamment qu’il soit la vie dans l’Au-delà. La mort n’a rien
De plus, en toute objectivité qu’est-ce qui explique que les croyants qui croient à la vie éternelle (au Paradis, au ciel) et au bonheur dans l’Au-delà et qui, dans leur vie terrestre, refusent de se battre pour leurs droits inaliénables ou de se défendre parce que comme des moutons ils démissionnent et transfèrent à Dieu le pouvoir de les défendre. Ils s’illusionnent que leur bonheur terrestre est entre les mains de Dieu. En cela, ils pensent que c’est Dieu qui viendra les aider à se débarrasser des autorités politiques racistes, tribalistes, kleptomanes (voleurs) et corrompus. Ces derniers s’enferment dans le fatalisme et s’imaginent qu’à force de prières et de jeûnes Dieu et ses anges descendront de leur ciel d’enfants pour leur donner à manger, changer un régime politique , le faire réussir un concours ou examens, leur assurer la sécurité dans leur pays, ville ou quartier. Ces croyants abrutis et rêveurs renoncent à se défendre en même temps qu’ils tiennent à la vie, à avoir des biens et des richesses et même à un bon mariage et à une réussite professionnelle? De deux choses l’une il doit y avoir là un faux enseignement qui déconnecte le croyant de la réalité en le faisant vivre dans du virtuel ou bien il y avoir une duperie, un mensonge mental derrière cette façon de vivre pour pousser à l’inaction. C’est l’objectif suprême des dictatures. Car tout pouvoir qui est contre les populations fait tout pour les empêcher de réfléchir, de se poser des questions et de s’autodéterminer. Dans le même ordre d’idées, l’apôtre Paul dans ces écrits s’en fait l’écho en des termes clairs. Il dit ceci : «car Yeso, le Messie est ma vie, et la mort m’est un gain. 22 Mais s’il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer.… »Philippiens 1 :20-22.
La vie épanouie en Yeso, le Messie dépasse toute chose .Au point que la mort pour lui serait un gain dans la mesure où quittant cette terre, il aura l’insigne honneur de se trouver dans la présence de yeso et de son Père. Pour Paul, la vie sur terre sans Yeso, sans espérance est une perte et inutile. Mais les hommes et les femmes qui sont dans le ministère, qui accomplissent leur vocation ont seuls des raisons pour retarder leur départ, leur mort. Il ajoute que partir, quitter la terre par la « mort naturellement lui est gain »
« Nous savons, en effet, que, si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Tarah Yahmbé, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme.»2 Corinthiens 5 :1, 6,8.
L’apôtre Paul renchérit lorsqu’il oppose notre corps physique à notre corps spirituel qu’il appelle respectivement « tente » et « édifice ».L’apôtre non seulement oppose notre corps physique à notre corps spirituel mais également élève le spirituel, le corps spirituel appelé « édifice » c’est-à-dire une construction solide, durable et éternelle qu’il oppose à la fragilité, précarité et au caractère éphémère de notre corps physique qu’il appelle ici « tente ».
Pour terminer, je retiens de cette réflexion que l’homme meurt non pas parce que le prétendu Adam et Ève ont péché mais parce que ce qui est terrestre est éphémère, mortel donc périssable. Les propos de Paul sont en effet une perspective, un regard ou un paradigme religieux propre et commun non seulement aux croyants judéo-talmudiques et aux chrétiens mais aussi aux musulmans.
« 3Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! 4Heureux les affligés, car ils seront consolés!5 Heureux les bienfaisants, car ils hériteront la terre!6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés! »Mati 5 :3-6 Le verset ci-dessus exploité hors contexte vient définitivement assommer les pauvres Noirs qui croupissent dans la misère, le tribalisme et la corruption. Lesquels espèrent qu’à force de prières et de jeûnes pour ne pas dire par démission et résignation un soi-disant Dieu viendra les délivrer et au pire des cas ce dieu leur réserve une bonne part dans le ciel ou le paradis. Pendant ce temps, les autres ont le minimum vital. Fumisterie et aliénation animalesque.
Jerwain