LE PÉCHÉ

Qu’est-ce que le péché? C’est une notion d’origine chrétienne qui consiste à dire que l’homme en faisant des fautes, des erreurs contre le Créateur, Dieu, un dieu donné commet un péché. Le péché est une notion religieuse et ne saurait concerner les non croyants ou le monde laïc. Y a-t-il une différence entre le péché et la faute civile?

Le péché est une notion religieuse. Il est une faute envers une divinité, Dieu. Alors que la faute est une notion profane qu’on retrouve dans la vie civile. Ici on assiste à l’opposition religion, sacré versus civil et profane. Théoriquement, il n’y a aucun lien entre la faute religieuse qui est le péché et la faute civile. Cependant, on retiendra qu’il n’y a pas une barrière étanche entre ces deux mots, par moments, ils se recoupent. Ainsi une faute peut être assimilée à un péché. C’est le cas de assassiner, voler qui est aussi une faute religieuse qu’une faute civile. De même, une faute ne saurait être considérée comme un péché. C’est le cas de venir en retard à un examen, rendez-vous, rater son vol, etc. qui peuvent être considérés comme des fautes et jamais comme des péchés.

Quelle est l’origine de ce mot? Son origine est incertaine. Toutefois, ce mot vient du latin « peccatum », qui veut dire : « faute », « erreur ». Mais dans la langue française, on recense un certain nombreux de mots, d’adjectifs qui renvoient à cette notion. C’est le cas du mot peccadille qui signifie : « une faute légère » ou de peccamineux dont dérive impeccable. Nous dirons que le péché est « une offense à l’égard de Dieu », d’une « divinité ».Comme le dit le psalmiste : « Contre toi, toi seul, j’ai péché. Ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait » (Ps 51 : 6).

Ainsi le péché est un conflit, une hostilité à l’amour de Dieu pour nous. Ce péché détourne le cœur de l’homme de cet amour. Pour les catholiques, le péché est une pensée, un sentiment, un acte, une parole, ou ce qu’on n’a pas fait et qu’on aurait dû faire (péché par omission). D’où vient alors cette notion de péché chez les chrétiens? Car comme ces derniers prétendent que leurs racines se trouvent dans le judaïsme rabbinique, alors avant de répondre à cette question, on est en droit de se demander ce qu’en pense le judaïsme rabbinique.

De plus, pour le judaïsme rabbinique, il n’existe que deux termes (‘het et Râ) pour rendre approximativement compte de cette notion de péché. En effet, il n’existe pas de péché au sens chrétien dans le judaïsme rabbinique. Toutefois, il connait deux concepts : « ‘het » (la faute) et « Râ » (le Mal). S’agissant du premier concept, à savoir, la faute rendu en hébreu par « ‘het » et dont le pluriel est « ‘hattaïm », il a le sens de rater sa cible, louper sa cible, manquer sa cible. Ceci a eu lieu lorsque le prétendu premier couple humain Adam et Ève manquèrent l’objectif de leur création et de leur vie sur terre (Ekolo 4 :7).

Le second concept est « Râ », le mal qui est intrinsèque à l’homme. Le mot Râ désigne une imperfection intrinsèque. Ce mal est collectif .Il concerne soit le roi du peuple soit tout le peuple. S’agissant du mal occasionné par le chef du peuple, Yahmbé par la voix de ses prophètes s’adressait aux différents rois qui lui avaient désobéi. C’était le cas des rois maudits de la Bible qui avait fait mal aux yeux de Yahmbé. Ce mal pouvait être le fait de tout le peuple. C’est le cas par exemple, du péché de l’adoration du veau d’or. Et dans ce cas, il fallait des rituels de purifications à travers des sacrifices. À cet effet, les chapitres 1 à 7 du livre du lévitique parlent des différents sacrifices( A suivre).

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