Dans la deuxième partie de cette communication, nous verrons de quel mot on est-on venu malheureusement à cette interprétation erronée de « peuple élu » qui n’existe nulle part dans les Écritures. Car l’expression peuple élu provient d’une mauvaise interprétation d’un mot donné par les juifs talmudiques faisant d’eux le peuple élu.
Y a-t-il un peuple élu ou « ‘am nivhar » ? Et si oui , sur quels fondements bibliques et spirituels s’appuie-t-on pour défendre cette idée et soutenir une telle assertion, une telle affirmation qui choque plus d’une personne? Y a-t-il des passages bibliques qui soutiennent cette doctrine ou cette croyance?
Car l’opinion largement partagée, en général, et les liseurs de la bible, en particulier, que j’appelle les mythomanes affirment qu’Israël ou le peuple juif est le peuple élu de Dieu. Ce qui a comme conséquence pour certains de vénérer Israël, l’État Juif talmudique et franc-maçon et Jérusalem, d’une part, et d’avoir une considération particulière pour les juifs talmudiques et sionistes, de l’autre.
Cette posture passe-t-elle le test de la vérité prophétique et du bon sens? Avant tout, d’où vient cette notion farfelue du peuple élu? Est-elle une révélation ou même une interprétation de la bible? Cette notion de « peuple élu » est-elle une construction intellectuelle ou le fait d’une idéologie suprématiste? C’est bien de tout cela que nous allons parler dans les prochaines lignes. Pour certains, cette notion de « peuple élu » a contribué et contribue à propager l’antisémitisme dans le monde. Pourquoi seul Israël, seuls les Juifs seraient-ils un peuple élu et pourquoi pas d’autres peuples? Dieu en personne n’est-il pas lui-même injuste en choisissant un peuple contre d’autres? N’est-il pas celui qui a créé tous les humains? Pourquoi ferait-il une faveur à un seul peuple et pas à d’autres? Auxquelles répondent les défenseurs de Dieu : « dieu est Souverain ».Il fait comme il veut. Il peut-être juste et même injuste. Notre opinion importe peu. Car il est aussi écrit : « 18 Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. » […] 20 O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé: Pourquoi m’as-tu fait ainsi? 21 Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil? » Romani 9 :18-21.
Car de nombreux peuples sur cette terre qui se sont battus pour leur indépendance, leur autodétermination sont assez réfractaires à la sujétion domination d’autres peuples. Et ils n’entendent en aucun cas d’être considérés comme inférieurs à tout autre peuple. De plus, de nombreux peuples se sont construit des discours bien élaborés de leur cosmogonie pour affirmer leur fierté et leur authenticité. Ainsi l’origine du monde commence par eux et chez eux.
Cette idée de peuple élu a aussi donné lieu à une foire d’empoigne chez des peuples belliqueux caucasiens. Lesquels sont habitués aux guerres et aux conquêtes. Ce fut ainsi que les juifs talmudiques font remonter l’origine du monde à environ 7000 ans et ce, à partir de leur soi-disant ancêtre putatif Adam .Les Arméniens et non pas les araméens font remonter l’origine du monde et du déluge chez eux. Car le Mont Ararat où sa échoué l’arche de Noah se trouve chez eux. Ce qui est certain, on est loin de la fin de la course mémorielle et de cette bataille des cosmogonies.
Et pour revenir à notre propos, nous dirons, en effet, que cette idée n’est pas biblique. Elle ne résulte pas d’une révélation. Malheureusement, elle est née d’une construction intellectuelle sur fond d’idéologie. Car elle provient d’une traduction hâtive, erronée et volontairement idéologisée de certains passages de la bible. Dans un premier temps, nous nous proposons d’élucider cette assertion de près.
Notre objectif premier ici sera de montrer que cette idée ne saurait être une révélation ni un enseignement précis de la Bible. Nous montrerons qu’il s’agit malheureusement d’une mauvaise interprétation de trois passages (Deutéronome 7 :6; 14 :2 et 26 :18 ) du livre du Deutéronome. Il s’agit du 4è livre de la torah. Certains traducteurs se sont mêlé les pinceaux lorsqu’il fallait traduire un mot. Par le jeu de la synonymie, ils ont confondu deux mots, ils ont pris un mot pour un autre. Nous y reviendrons dans la deuxième partie de ce module.
L’erreur provient de cette confusion volontaire, tendancieuse et idéologique dans la traduction du mot« ‘am ségoulah ». La bible en hébreu parle de « ‘am ségoulah » qui signifie : « spécial » dans le sens de « singulier », d’ « unique » et non de « ‘am nivhar » qui signifie littéralement « peuple élu ». Il s’agit naturellement d’une mauvaise interprétation du « 6 Car tu es un peuple consacré à Tarah Nzambà : il t’a choisi, Tarah Nzambà, pour lui être un peuple spécial entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre.» Deutéronome 7 : 6, traduction du rabbinat de Jacques Kohn. Dans ce cas précis, le texte biblique parle spécifiquement de la singularité d’un peuple et non pas de l’élection de celui-ci. Toutefois, dans Deutéronome 14 : 2 de la même traduction, nous lisons ce qui suit : « 2 Car tu es un peuple consacré à Tarah Nzambà, et c’est toi qu’il a choisi, Tarah Nzambà, pour lui être « ‘am ségoulah » un peuple spécial entre tous les peuples répandus sur la terre. » Deutéronome 14 :2. Pour la première fois, ici, nous voyons survenir la notion de « choix » ou d’« élection » à travers le mot « choisi ». Il en est de même aussi de cette mauvaise interprétation tirée de Malaki 1:2-3 « J’ai aimé Jacob Et j’ai haï Ésaü. » qui sera reprise plus tard par l’auteur des Romains et déformée en ceci : « J’ai choisi Jacob Et j’ai rejeté Ésaü. » Romani 9:13.
Nous sommes en droit de nous de nous demander si le choix débouchait sur une élection. Et pour terminer, le troisième texte est aussi tiré du livre du Deutéronome. Il dit ceci : « 18 et l’Éternel t’a glorifié à son tour en te conviant à être « ‘am ségoulah » peuple privilégié son peuple privilégié, comme il te l’a annoncé, et à garder tous ses commandements.» Deutéronome 26 :18. Ici, malheureusement, c’est ici que vient la mauvaise interprétation. Le traducteur utilise « ‘am ségoulah » pour dire « peuple spécial » ou « peuple privilégié ».Alors qu’en réalité, l’expression ou le mot « ‘am ségoulah » ne peut pas se traduire par « peuple élu ». De même le mot « ségoulah » ne peut être traduit tout seul par « spécial » ou « singulier ». Car c’est en fait tirer par les cheveux.
Qu’est-ce qui fait dire qu’il y a un peuple élu? La vocation, ou l’appel d’Abanah suffit-elle pour dire qu’il y a un peuple élu? Ce qui nous amène aussi à nous poser la question. Y a-t-il un passage qui nous amène à parler d’un peuple élu? D’après nos lectures, nous apprenons que Nzambà appela un homme, nommé Abram, de la région d’Ur en Chaldée. « Ur » signifiant « lumière ». A la suite de cet appel, cet homme vit changer son nom en Abraham –Ab+ benah= Abanah mot qui signifie : « père d’une multitude de nations » (Genèse 17 : 5). Abram, ab + ram [strong 7311] Abram = Ab + ram Père + élevé Abraham = Ab + ram -Ab + rahm Ibraïm ou Ibrayim = Ib + rayim -Abanah = Ab + banah, benah